A la recherche d’éventuels descendants de la famille CARRATO- BELTRÀN dont certains membres se sont exilés en France
Raúl Vicente Pérez, un correspondant de Zaragoza a assisté à une présentation de notre livre en octobre 2023.
Ils nous a ensuite contactés pour nous communiquer un article paru à Paris dans le numéro de la Solidaridad Obrera du 20 octobre 1955 (pp. 2 et 4) dans la rubrique « Cosicas de Zaragoza » : « Los hermanos Carrato, el Carbonerito y la barbarie falangista », signé Uno del Charco – autrement dit Florentino Galván, résidant alors en exil en France. (Doc joint)
Raúl nous informe sur sa démarche en cours pour reconstituer la biographie de la famille Carrato Beltrán.
Voici un extrait de son courrier (traduit par nos soins) :
Avec Agustín Martín, spécialiste du mouvement anarchiste aragonais des années 1930 (il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet), nous essayons de reconstituer les biographies d’Antonio Carrato Beltrán, de Lamberto Carrato Beltrán (frère du premier) et d’Eusebio Serrano Agudo. Tous trois sont nés dans mon petit village, Cerveruela (au sud de Saragosse). Antonio a été fusillé à Saragosse peu après le coup d’État, et Lamberto et Eusebio ont été exécutés ensemble dans le village de Paniza (près de leur village natal) en septembre 1939, en essayant de passer du côté républicain. Florentino Galván le raconte très bien dans son article.
Des informations à leur sujet sont disponibles sur l’internet.
Nous avons beaucoup progressé dans nos recherches, bien qu’il n’y ait aucune information sur eux dans leur village d’origine. C’est aussi la raison pour laquelle nous nous efforçons de reconstituer leurs biographies.
La famille d’Eusebio a vécu dans d’autres villages jusqu’à ce qu’elle revienne à Saragosse, et la famille de Lamberto a également émigré à Saragosse vers 1930. Les trois jeunes gens, Antonio, Lamberto et Eusebio, ont vécu le début de la guerre dans la ville de Saragosse.
En ce qui concerne la famille d’Eusebio Serrano Agudo, nous sommes déjà en contact avec son fils et sa nièce, et ils sont très enthousiastes à l’idée de retrouver les figures de leur oncle-père, ainsi que les autres.
En ce qui concerne les frères Carrato Beltrán, et c’est là que Los Gimenólogos peuvent peut-être nous aider, nous n’avons pas encore réussi à contacter leurs descendants.
Il existe une branche en France. Après la guerre, Sixta Beltrán, leur mère, s’est exilée en France avec son jeune fils Benjamín. Ils vivaient en 1951 à Montbrisson (Loire), Impasse de la Croix.
Benjamín avait deux sœurs qui, selon nous, sont restées à Saragosse. Plus tard, nous savons que Sixta y est retournée, probablement pour être près de ses filles. Elle décéda en 1968, et fut enterrée dans le cimetière de Saragosse.
Son fils Benjamin est resté en France jusqu’à sa mort en 1996 à Andrézieux, en Rhône-Alpes.
Nous travaillons ici sur les descendants des sœurs de Lamberto et d’Antonio, que nous pensons être celles qui s’occupent de la tombe de grand-mère Sixta. La recherche des descendants est pour nous un premier pas vers le souvenir des frères Carrato et d’Eusebio Serrano, deux d’entre eux fusillés et enterrés dans une fosse commune du village de Paniza, pratiquement oubliée. À partir de là, les proches décideront, comme dans tant d’autres cas, jusqu’où nous pouvons aller.
Si vous avez quelque chose d’intéressant à apporter à cette enquête, nous serions ravis de l’entendre.
Raúl Vicente Pérez.
Nous avons ensuite été contactés par le collègue de Raúl : Agustín Martín Soriano, auteur du livre Libertarios de Aragón. Cronología en torno a Joaquín Ascaso, el Consejo de Aragón y los anarquistas de nuestra tierra. Doce Robles, Zaragoza, 2015.
Agustín nourrit en biographies un site dédié aux libertaires aragonais : https://connombreyapellidos.es/fuente-datos/libertarios-de-aragon-agustin-martin-soriano/
En collaboration avec l’ARMHA il localise, quand c’est possible, les fosses où furent enterrés les militants assassinés, parfois avec leurs familles :
https://www.armharagon.com/fosas-en-paniza/
Bonjour
Je m’appelle Agustín Martín Soriano, je suis un ami de Raúl Vicente et nous faisons des recherches sur la figure de Lamberto Carrato Beltrán, un anarcho-syndicaliste de Saragosse assassiné par les Falangistes le 21 septembre 1936 à Paniza.
Je possède votre livre A Zaragoza o al charco, que j’ai lu avec grand plaisir. J’ai assisté à la présentation de printemps à la librairie de Saragosse La Pantera Rossa et vous me l’avez dédicacé.
Meilleures salutations et merci beaucoup pour tout. Agustín
Raúl et Agustín ont joint à leurs courriels la note suivante :
En 1951, Sixta Beltrán Carrato publia une annonce dans le journal Ruta (organe de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires en France) pour retrouver l’adresse d’un de ses familiers : Luciano Andrés Beltrán.
Tout récemment, Agustín a pu entrer en contact avec la petite-fille de Sixta, Ángeles Bisa Carrato, fille de Segunda Carrato Beltrán, née en 1923. Il apprend que les sœurs Raimunda et Pascuala ont péri sous le bombardement franquiste d’Alcañiz le 3 mars 1938. Toujours selon Ángeles, Benjamín serait mort sans descendance en France.
Pour élargir les recherches menées désormais des deux côtés des Pyrénées, nous mettons à disposition la notice que ces deux chercheurs ont rédigée sur les familles Carrato et Beltrán (doc joint en français et en espagnol).
Les giménologues 2 janvier 2024.