Photos de l’Hommage à Ferrer-Ascaso-Durruti organisé par l’Ateneu Enciclopedic Popular de Barcelone. Un lien entre le passé et le présent.
http://www.ateneuenciclopedicpopular.org/
Cérémonie du 20 novembre 2004 au cimetière de Montjuic à Barcelone. Cliquez sur le lien pour identifier les participants sur le site en catalan de l’A.E.P. Cliquez sur "actes" puis sur "Homenatge a DURRUTI". Haute définition en jpg.
Colette Durruti est au centre en clair. Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Cette dernière photo vient du fonds Sarrau de l’ IISG d’Amsterdam.
LETTRE DE BARCELONE
Le 20 novembre 2004 s’est tenu à Barcelone un rassemblement en hommage à la mémoire de Francisco Ferrer, Buenaventura Durruti et Francisco Ascaso, dans le cimetière de Montjuich.
À la participation de Femmes libertaires s’ajoutait cette année celle de l’Athénée encyclopédique populaire de Barcelone et l’assistance comptait outre la présence de Colette, la fille de Durruti venue de France, celle des animateurs de la Fondation Salvador Segui en provenance de Valencia. Comme l’an passé, quelques drapeaux républicains vinrent se mêler aux couleurs noir et rouge.
C’est Antonina Rodrigo qui la première prit la parole, remerciant l’assistance pour sa fidélité au souvenir de la lutte où perdirent la vie les trois compagnons commémorés et tant d’autres, hommes et femmes anonymes, combattants de la liberté et de la dignité humaine.
Ce fut ensuite au tour d’Eduardo Pons Prades, Manel Aisa et Enrique Marcos de parler. Devant les trois tombes rassemblées, ils rappelèrent les actions généreuses et menées avec constance, toute leur vie militante durant, par Ferrer, Durruti et Ascaso en faveur de leur idéal de liberté, égalité et fraternité entre les hommes.
La dernière prise de parole fut pour Antonina Ugeda qui prononça d’émotionnantes paroles, encourageant la jeunesse à ne pas faiblir dans le dur combat entrepris contre l’intolérance. Antonina Ugeda s’est occupée des trois tombes pendant de nombreuses années, et c’est à elle qu’on doit qu’elles aient toujours été nettoyées, entretenues et fleuries. Elle fut très applaudie et reçut le vivant témoignage de l’affection qu’elle mérite.
À la suite et à la demande de deux jeunes, l’assistance entonna en choeur et avec beaucoup d’émotion l’hymne A las barricadas. C’est en plein chant révolutionnaire que se présentèrent les occupants d’un autobus qui parcourt périodiquement la ville à l’enseigne de La route de l’anarchisme et dont l’itinéraire conduit ses passagers dans les lieux-clé des combats de rue, des groupements d’ateliers convertis en fabriques de matériel de guerre et sur les emplacements des barricades, entre autres choses, où les travailleurs barcelonais firent preuve de bravoure et de courage en affrontant, jusqu’à les vaincre le 19 juillet 1936, les militaires fascistes qui se soulevaient contre la République. L’itinéraire en question passe par les tombes de Ferrer, Durruti et Ascaso.
La surprise fut grande de part et d’autre, et plus encore pour les passagers de l’autobus en découvrant que parmi nous se trouvait la fille de Durruti. L’émotion fut générale au milieu des embrassades.
L’heure avançant, l’assistance se scinda en deux groupes dont l’un abandonna le cimetière, les autres poursuivant la visite pour se rendre sur les sépultures d’Anselmo Lorenzo, de Salvador Segui, puis des anonymes de la fosse commune.
Salutations libertaires.
Joaquina DORADO