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Modification de la notice 61 page 398.

Modification de la notice 61 page 398 se rapportant au texte d’Antoine. Chapitre « Barcelone mai 37 », page 151.

Notes sur le groupe DAS à Barcelone pendant les journées de mai 37 [1]

Grâce au livre Barcelona Mayo 37. Testimonios desde las barricadas de C. Garcia, H. Piotrowski, et S. Roses, paru à Barcelone aux éditions Alikornio en 2006, nous en savons un peu plus sur les activités du DAS.

Extrait du témoignage [2] de l’Allemand Fred Schröder,un des fondateurs du DAS en 1934, qui travaillait pour le service de presse de la CNT et contribua à démanteler les organisations nazies à Barcelone :

« En quelques heures, des barricades étaient érigées dans tout Barcelone. Elles furent construites de telle manière qu’elles bloquaient le quartier général de la police. Nous avions de notre côté occupé le consulat allemand, situé dans une position stratégique très favorable et nous avions construit notre barricade devant. Toute la bibliothèque allemande fut montée sur le balcon et utilisée comme matériau pour la barricade. Les combats durèrent trois jours. C’était un combat étrange. En fait, on n’a jamais essayé de conquérir quoi que ce soit, chacun se bornait à tirer depuis sa barricade. À midi on faisait la pause, on allait manger. On pouvait aller où on voulait. À deux heures, les combats reprenaient [3]..
 »
Celui [4] du Français Marcel Ollivier, qui a rejoint Barcelone comme journaliste et écrivait en particulier pour La Batalla, journal du POUM, est convergent :
[Nous sommes le 4 mai] « Calle Salmeron et dans toutes les rues menant de la Diagonale au quartier ouvrier de Gracia, de nouvelles barricades avaient surgi. Des groupes de jeunes gens armés de revolvers et de fusils patrouillaient. Devant l’immeuble de l’ancien Consulat d’Allemagne, les anarchistes de la « DAS » (...) avaient construit une barricade, surmontée d’une mitrailleuse, d’où ils dominaient toute la perspective du Paseo de Gracia. Au carrefour de cette dernière voie et de la Diagonale, il fallait passer entre la barricade du POUM et celle de la garde d’assaut, au risque de recevoir une balle qui ne vous était pas destinée. »

Confronté au récit d’Antoine qui, en parlant du siège du « groupe Spartacus », désigne en réalité celui du DAS [5], ces témoignages nous permettent de corriger ce que nous écrivions dans la note 61. Antoine et Madeleine participent à la résistance contre le coup de force de la Generalitat depuis le bâtiment du consulat allemand sis au Paseo de Gracia, numéro 132 [6]. La calle Francoli où ils résidaient ces journées-là se trouve quelques centaines de mètres plus au nord. Ils n’ont donc pas rejoint la caserne Spartacus où se battaient d’autres volontaires étrangers, près du port, comme nous l’avions écrit.

Ajoutons que presque tous les libertaires allemands furent arrêtés dans les journées et mois qui suivirent les affrontements de Barcelone : ce furent les communistes allemands qui s’en chargèrent avec zèle [7]. Fred Schröder et sa femme furent parmi les rares à être libérés sans aller en prison : plusieurs Allemands du Groupe International passèrent des mois en prison, voire des années. Willi Paul, Helmuth Kirschey, Rudolf Michaelis, Gustav Doster en sortiront vivants...