Cf. PDF ci-dessous : Version d’avril 2020 revue et corrigée par son fils Hélios López
Nous avions rencontré Juan Carvajal et Hélios, son fils, lors d’une charla à la Gryffe de Lyon en 2007.
Juan López Carvajal est né le 4 mars 1914 dans le hameau de Serena, commune de Bédar dans la province d’Alméria. La famille est « montée » à Barcelone en 1921. Juan travailla dans l’entreprise Tipografia Olimpia et s’affilia au Syndicat des Arts Graphiques, Papier, Carton et Assimilés. Il avait le numéro 83 d’adhérent du S.A.G.P.C.S. - CNT.
Après le 20 juillet 1936, son amie Pepita Laguarda (qui vivait dans le quartier Santa Eulalia, à Hospitalet) lui dit : « A Pedralbes, dans la caserne Miguel Bakounine, se forme une colonne pour aller sur le front d’Aragon, et je me suis inscrite comme volontaire ». Juan répondit : « Si tu y vas, je vais avec toi ». C’est ainsi qu’ils furent enregistrés dans le groupe 45 de la cinquième centurie de la colonne Francisco Ascaso, qui devint la 28e division lors de la militarisation, direction : Huesca.
Juan survécut à la guerre civile et s’exila en France.
Il est mort le 27 décembre 2011, à l’âge de 97 ans.
Nous avons relayé l’hommage rendu par Hélios López Gasquez [1] où il raconte le parcours difficile de sa famille. Hélios nous avait fait lire les mémoires inédits de Juan, écrits en 1995. Nous eûmes la surprise d’y trouver mention d’une connaissance d’Antoine Gimenez faite sur le front : le capitaine Bobini, alias de Jesús Cánovas Ortiz [2]
Les mémoires de Juan sont enfin édités en français, traduits par Hélios (PDF ci-joint) : « Voici les mémoires de mon père. Il les a écrites à partir de notes, en castillan et de sa mémoire. Il se peut qu’il y ait des « espagnolismes ». Il peut aussi y avoir des erreurs dans les dates, les bataillons, les lieux de ses combats. Mon père était un militant ordinaire ».
Par ailleurs l’interview de Juan (au milieu d’autres) passa à la TV3 (la télévision catalane) sous le titre EXILIS. http://www.espaimemories.cat/index.php?option=com_content&view=article&id=114:exilis-tv3&catid=34:temporada-2011-2012 Elle a été publiée en livre, sous le même titre.
Pepita Laguarda
Récemment Hélios nous a fait part d’une prise de contact très émouvante avec Ramón Ignasi Redondo Laguarda de Manresa, dont Pepita Laguarda Batet était la grand tante. Née en 1919, l’amie de Juan trouva la mort sur le front de Huesca.
Ramón voudrait « brosser un tableau approximatif de sa personne, son caractère, ses idéaux, sa ferme volonté d’aller au front lutter contre le fascisme et son éphémère passage à Vicién, où elle fut mortellement blessée par balles, douze jours après son arrivée. »
Il a proposé de partager ses recherches et trouvailles avec Hélios et nous. Nous en sommes très touchés. Cela fera l’objet d’un prochain article sur notre site .
Les giménologues, 14 avril 2019.