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Présentation du DAS.

Le groupe des DEUTSCHE ANARCHOSYNDIKALISTEN.

Les anarchistes allemands en Espagne 1936-1939

Nous continuons à mettre à disposition des documents, articles, photos et extraits d’ouvrages
(en plusieurs langues) grâce à l’aide de Dieter Nelles.

Petit rappel pour la mise en contexte : Extrait de la note 13, pages 238-39 des Fils de la nuit :

Siège du DAS à Barcelone.

Quant aux anarcho-syndicalistes allemands et autrichiens, ils font partie du DAS, Deutsche Anarchosyndikalisten, groupe fondé en exil en 1933-1934, dont le siège est à Amsterdam. Le bureau de Barcelone (calle de Aribau, 18) comprendra une vingtaine d’entre eux comme Helmut Rüdiger et Augustin Souchy. En tout, près de deux cents anarchistes allemands s’engageront dans les milices espagnoles.

Quelques-uns intègrent individuellement la colonne Durruti, d’autres constituent le Grupo Erich Mühsam et se joignent à la dernière colonne anarchiste des Aguiluchos en partance pour le front de Huesca, fin août 1936. Il comprend neuf techniciens de mitrailleuse : Miguel (Rudolf Michaelis) délégué ; Pacha, instructeur ; Kaenel, technicien ; Winkelmann [Cf. notice ci-jointe à son nom, rédigée par Dieter Nelles], Eberle, Aul, Christ, Laeubli, Appel. Le groupe deviendra centurie et combattra dans la colonne Ascaso. Après son engagement dans la bataille de Tardienta le 26 octobre 1936, il n’en restera que cinquante hommes.

Rudolf MICHAELIS. 1932.

Le délégué Michaelis demande le 18 novembre à ce qu’ils soient affectés au Groupe International de la colonne Durruti. Les membres du DAS veulent rejoindre leurs camarades allemands qui ont besoin de leur aide, entre autres pour une activité bien précise : ces derniers leur ont signalé l’arrivée en Espagne depuis quelques semaines de « nombreux Allemands staliniens qui ne comprennent rien à ce qui se passe dans ce pays. Ils obéissent aveuglément à leurs chefs communistes, et nous sommes convaincus qu’un jour, quand le fascisme sera vaincu, ces derniers leur commanderont de retourner les armes contre les anarchistes. Pour éviter cela, il faut mettre en œuvre une propagande spéciale à leur égard, dans la mesure où ces Allemands ne sont pas de mauvaise foi. (...). »
Extrait d’une lettre rédigée en espagnol et signée par Rudolf Michaelis et Willi Winkelmann [ Source IISG, FAI, 1].

Sur la trajectoire de membres du DAS en Espagne voir aussi :
Rudolf Berner, Die unsichbare Front, Bericht über die illegale Arbeit in Deutschland (1937). Berlin/ Köln, Libertad verlag, 1997, p. 121. [ Le front invisible , rapport sur le travail illégal en Allemagne].
Herausgegeben, annotiert und ergänzt durch eine Studie zu Widerstand und Exil deutscher Anarchisten und Anarchosyndikalisten von Andreas G. Graf und Dieter Nelles
[ Publié, annoté et complété avec une étude sur la Résistance et l’exil des anarchistes et des anarcho-syndicalistes allemands, par Andreas G. Graf et Dieter Nelles.]

Photo 1 : Wohnheim der Gruppe DAS in Barcelona (vorheriger Besitzer Anton LEISTERT, Landesgruppenleiter der NSDAP in Spanien und Angestellter der Firma Werck). Quelle PA NELLES, Wupertal.

Photo 2 : archives Margaret MICHAELIS. http://www.nga.gov.au/Michaelis/