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Du nouveau du côté de la famille Valero Labarta de Pina de Ebro

Lors de notre virée en Aragon en mai dernier (voir nos articles précédents dans la rubrique « Editions espagnoles »), la soirée de présentation à Pina de Ebro fut mémorable : la salle était pleine (une petite centaine de personnes venues des environs et même d’un peu plus loin), et très attentive.

Il y eut une belle ambiance, des interventions et de nouveaux contacts furent pris avec des familles du coin, sans oublier la rencontre avec un descendant de Justo Bueno Pérez dont nous reparlerons.
La famille de Pascuala Labarta était là au premier rang : Concha de Pina, la fille de Félix qui est mort il y a près d’un an, et sa fille ; Vicenta, et sa petite-fille, venues de Zaragoza.
Quelques semaines après notre retour en France, nous avons été contactés par Ivan Ballabriga Valero, l’arrière-petit-fils du troisième enfant de Pascuala Labarta : Vicente. En lisant l’édition castillane intégrale des « Fils de la nuit » il nous a écrit pour compléter l’histoire des descendants de La madre qui accueillit Antoine Gimenez dans sa maison de Pina .
Nous avons traduit son courrier (ci-dessous) et nous le publions dans les deux langues, suivi des photos qu’ils nous a transmises.

Les Giménologues 7 novembre 2009

Courrier D’Ivan

Hola
soy Ivan Ballabriga, biznieto de Pascuala Labarta
he estado leyendo el nuevo libro "los hijos de la noche" en el cual en el capitulo dedicado a la familia de Pascuala y sus hijos deciais que no teniais casi ninguna referencia de su hijo Vicente y de su periplo durante la guerra civil,desde aqui quiero hablaros de lo que fue y de lo que hizo durante aquellos apasionantes y la vez trajicos dias.
Vicente fue el mas "revolucionario" de sus hermanos , pues con 17 años se alisto voluntario en la columna Durruti y partio en seguida al frente de alcubierre donde participo en las primeras escaramuzas con los falangistas y soldados fascistas, participo tambien en las primeras ofensivas contra Huesca con el regimiento que la columna durruti envio a la zona del "carrascal"donde salvo la vida de milagro pues tuvieron que enfrentarse con los "moros" y no con bisoñas tropas de remplazo de los combates de los primeros dias.
como he dicho mi abuelo Vicente se alisto por conviccion (a lo mejor no era anarquista convencido) pero si tenia una clara idea de la justicia social y creyo llegado el momento de hacer algo en favor de ella y no vio mejor manera que cogiendo el fusil y marchar al frente en vez de esperar a ver como se desarrollaban los acontecimientos o esperar a que lo llamaran por su remplazo (como hizo su hermano Felix).
Avanzada la contienda y a raiz de "los sucesos de mayo" en este mes de 1937 se militarizo la columna durruti y con el primer regimiento de la Durruti (voluntarios todos de primera hora) que formaba parte de la division del mismo nombre y creada en abril del 37 se formo la 119ª brigada mixta (en la que estaba Vicente) que junto con la 121 B.M. y la 120 B.M. conformaron la nueva 26 division a la que los comunistas desposelleron del titulo de DURRUTI deseosos como estaban de borrar cualquier vestigio anarquista del flamante y sovietizado ejercito popular,las andanzas de mi abuelo continuaron de trinchera en trinchera desde Huesca a la sierra de alcubierre y Monte Oscuro hasta que desilusionado y desengañado por la vida en primera linea intento buscarse un sitio mas seguro apuntandose a los cursos de guardia de asalto en los que le cogieron (sabia leer y escribir y era muy alto para la epoca) y lo enviaron a la academia en Benicassim de donde salio confirmado de guardia a los 3 meses desde donde fue enviado a Caspe y donde le cogio la retirada de marzo de 1938 retrocediendo poco a poco hacia la costa y quedando finalmente en la zona de Valencia no sin antes haber sido herido en un bombardeo aereo a la altura de Maella,termino Vicente la guerra en primera linea otra vez, pues los guardias de asalto era considerados una muy buena tropa de choque y muy adictos al regimen republicano. el uno de Abril de 1939 se entrego en Valencia y fue enviado Pina donde al llegar fue denunciado y llevado a la carcel de "torrero" famosa por ser una de las mas duras en aquellos años despues de pasar un tiempo alli fue enviado al campo de penados de Belchite y mas tarde a un batallon de trabajadores en Africa desde donde volvio por fin a Pina en 1945, total 6 años preso.
mi abuelo nunca me hablo de Antoine Gimenez , quizas por que no coincidio con el en casa de su madre pues ya he contado lo larga y dura que fue la guerra para el , o quizas porque era muy reservado y no le gustaba hablar de aquellos años...
bueno pues esta es un poco la historia de este "desconocido" hijo de Pascuala, quedo a vuestra entera disposicion para lo que querais y si quereis ver alguna vez la casa donde vivio Antoine durante los dos años de su estancia en Pina estais invitados , pues esta casa es ahora de mis padres,y es un poco una parte tambien de la vida de Antoine Gimenez.
me hubiera gustado mucho asistir a la presentacion del libro en Pina,pero no me entere a tiempo y no pude ir, de todas formas quedo a vuestra entera disposicion para lo que necesiteis. saludos.

Salut,

Je suis Ivan Ballabriga, arrière-petit-fils de Pascuala Labarta.
J’ai lu le nouveau livre « Los hijos de la noche » dans lequel vous dites, dans le chapitre consacré à la famille de Pascuala et ses enfants, que vous ne disposez presque d’aucune information concernant son fils Vicente et son périple durant la Guerre civile ; dès maintenant, je voudrais vous parler de ce qu’il fut et de ce qu’il fit durant ces jours à la fois passionnants et tragiques.

Vicente fut le plus « révolutionnaire » de ses frères : c’est ainsi qu’il s’enrôla volontairement à l’âge de 17 ans dans la colonne Durruti et partit immédiatement sur le front d’Alcubierre où il participa aux premières escarmouches avec les phalangistes et les soldats fascistes, ainsi qu’aux premières offensives sur Huesca avec le régiment que la colonne Durruti envoya dans la zone du « carrascal », où il échappa à la mort par miracle car ils eurent à affronter les « maures » qui remplaçaient les troupes novices des combats des premiers jours.

Comme je l’ai dit, mon grand-père Vicente s’enrôla par conviction : il n’était peut-être pas un anarchiste convaincu, mais il possédait une claire idée de la justice sociale et crut que le moment était arrivé de faire quelque chose en sa faveur, et il ne trouva pas meilleure manière que prendre le fusil et monter au front, plutôt que d’attendre pour voir comment se dérouleraient les événements ou qu’on l’appelle pour la relève (ce que fit son frère Félix).

La guerre déjà bien avancée, et en raison des « événements de mai », la colonne Durruti fut ce même mois militarisée et il se forma, avec le premier régiment de la Durruti (tous des volontaires de la première heure) qui faisait partie de la division du même nom créée en avril 1937, la 119e brigade mixte (celle dans laquelle se trouvait Vicente) qui, conjointement avec les 121e et 120e B.M., constitua la nouvelle 26e division, que les communistes privèrent du titre de Durruti, désireux qu’ils étaient d’effacer le moindre vestige anarchiste de l’armée populaire flambant neuve et soviétisée. Les aventures de mon grand-père continuèrent de tranchée en tranchée, de Huesca à Alcubierre et Monte Oscuro, jusqu’à ce que, désabusé et déçu par la vie en première ligne, il tente de se trouver un endroit plus sûr en s’inscrivant aux cours de garde d’assaut où il fut accepté (il savait lire et il était très grand pour l’époque) ; on l’envoya à l’académie de Benicassim, d’où il sortit garde trois mois plus tard, et il fut envoyé à Caspe où il fut plongé dans la retraite de mars 1938, reculant peu à peu jusqu’à la côte et demeurant finalement dans la région de Valence, non sans avoir été avant cela blessé dans un bombardement aérien à la hauteur de Maella.

Vicente termina la guerre une nouvelle fois en première ligne, puisque les gardes d’assaut étaient considérés comme une bonne troupe de choc et très fidèles à la République. Le 1er avril 1939, il se constitua prisonnier à Valence et il fut envoyé à Pina où, à son arrivée, il fut dénoncé et incarcéré à la prison de « Torrero », célèbre pour être une des plus dures de l’époque. Après y être resté un moment, il fut envoyé au camp de condamnés à Belchite et plus tard dans un bataillon de travailleurs en Afrique, d’où il revint enfin à Pina en 1945, après 6 ans de prison.

Mon grand-père ne m’a jamais parlé d’Antoine Gimenez, peut-être parce qu’il ne se trouva pas dans la maison de sa mère en même temps que lui, en raison des dures et longues circonstances qu’il vécut à la guerre et que j’ai déjà contées. Peut-être aussi est-ce dû au fait qu’il était très réservé et qu’il n’aimait pas parler de ces années…
Bon, ceci est donc un peu de l’histoire de ce fils « inconnu » de Pascuala ; je reste à votre entière disposition pour ce que vous voulez, et si vous voulez voir un jour la maison où vécut Antoine durant les deux années de sa présence à Pina, vous êtes invités, car cette maison appartient maintenant à mes parents, et elle est un peu aussi une part de la vie d’Antoine Gimenez.

J’aurais bien aimé assister à la présentation du livre à Pina, mais je ne l’ai pas su à temps et je n’ai pu m’y rendre ; de toutes façons, je reste à votre entière disposition pour ce qui vous serait utile.
Salutations
Ivan


Photos de Vicente Valero Labarta transmises et légendées par son petit-fils Ivan Ballabriga Valero

1 : Vicente sentado a la izquierda de la foto, con la « P » de prisionero en la guerrera (1944)

2 : Vicente sentado sin camisa en al centro de la foto, campo de prisioneros de Africa (1944)

3 : Vicente segundo por la derecha , en un permiso del campo de prisioneros con otros camaradas, las chaquetas y las corbatas eran prestadas por el fotografo , Africa (1943)

4 : Vicente primero por la derecha en al campo de prisioneros (1944)

5 : En las cuevas escabadas en la tierra donde dormían

6 : Año 1939 en Valencia con las famosas "alpargatas" que tanto llevaban los "milicianos" en el año 36

7 : Año 1938- 1939 Valencia (era muy guapo para la época... esto es amor de nieto)

8 : Con unos compañeros y un niño en al año 43-44 en un permiso del campo de prisioneros en Africa (en esos años la dureza en los campos de prisioneros se habia relajado bastante comparada con las carceles de los años 39-40 nada mas acabar la guerra)

9 : Vicente a la izquierda con un periodico y al fondo las tipicas "cabilas" de los moros del norte de Africa

Felix Valero Labarta. Durante la guerra con el uniforme de ingenieros (perteneció a los batallones de fortificación)