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Les Gimenologues
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Tierra y Libertad !
Expulsion ? Réoccupation !
Somonte revient au peuple, les journaliers réoccupent déjà la propriété

Les journaliers andalous ont réoccupé la finca de Somonte, à Palma del
Río (Córdoba), après l’expulsion réalisée hier matin par la Garde
Civile. Les journaliers y sont retourné à 0 h 30 du matin et quelque
100 personnes se trouvent de nouveau à l’intérieur.

Pedro Antonio Honrubia Hurtado / Kaosenlared

Après avoir été délogés hier matin par la Garde civile espagnole,
quelque 100 journaliers ont réoccupé dans la nuit de ce vendredi à
l’aube, la propriété agricole de Somontes, récupérant ainsi pour le
peuple ce que le gouvernement de la Communauté d’Andalousie veut mettre
entre les mains de propriétaires fonciers et/ou de spéculateurs.

Les journaliers, réunis en assemblée après l’expulsion d’ hier, ont
décidé de continuer la lutte et d’occuper à nouveau la propriété
pendant la nuit, en ayant pu compter pour cela avec l’appui solidaire
de plusieurs dizaines de compañeros et compañeras arrivés de divers
points d’Andalousie, et spécialement des villages proches.

Pour l’instant, la Garde Civile ne s’est pas manifestée dans la journée
par une présence physique dans le lieu, bien que, comme l’ont dit
certains des présents à Kaosenlared, les policiers se sont montrés dans
les alentours, en demandant les papiers à ceux qui voulait rejoindre la
propriété pour s’incorporer au groupe des journaliers et journalières
qui sont déjà là en train d’effectuer leurs tâches, c’est-à-dire, la
culture de la terre et l’élevage des animaux.

En s’adressant à Kaosenlared, les journaliers assurent qu’ils ne
pensent pas abandonner la propriété et que si les autorités veulent les
faire partir, elles devront ouvrir à nouveau une procédure judiciaire,
et devront aussi de nouveau appeler la Garde Civile pour les déloger. De
même, disent-ils, si cela devait se produire, la réponse des
journaliers serait une et seulement une : réoccuper dès qu’ils le
pourront.

Et ainsi jusqu’à ce que la terre soit pour ceux qui la travaillent et
non pour ceux qui peuvent se la payer à des prix soldés dans une vente
par adjudication (enchères) du gouvernement andalou, et ensuite pour ne
pas offrir de travail ni produire aucune sorte de richesse dans le
secteur avec lesquels il serait possible de faire face aux graves
problèmes de chômage que vivent ses habitants.

Somonte ne se rend pas, Somonte est au peuple, disent les journaliers
sur un ton de défi. Ainsi soit-il…

le 27 avril 2012