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CHRONOLOGIE SUR L’ORGANISATION ET L’ACTIVITÉ DES ANARCHISTES INTERNATIONAUX DE LA COLONNE DURRUTI
AOÛT 1936 - JUILLET 1937

CHRONOLOGIE SUR L’ORGANISATION ET L’ACTIVITÉ DES ANARCHISTES INTERNATIONAUX DE LA COLONNE DURRUTI. AOÛT 1936 - JUILLET 1937

– Vers la mi-août 1936 : à Pina de Ebro, création du Groupe International (GI) avec Ridel, Carpentier, Scolari et Berthomieu comme délégué ; parallèlement création de la centurie Sébastien Faure (volontaires français). Des étrangers combattent sans doute à titre individuel dans des groupes de franc tireurs à dominante espagnole, intégrés à la colonne Durruti (Banda Negra, Metalùrgicos, etc.)

– 16 octobre 36 : bataille de Perdiguera : perte du quart des effectifs du GI. Dislocation du noyau initial français ; le GI stationne à Pina ou Farlete

– Automne 36 : arrivage important d’Allemands du DAS, de Suisses, de Suédois, d’Autrichiens etc. La centurie Erich Mühsam de Rudolf Michaelis demande à être affectée dans la colonne Durruti le 18 novembre. À la fin octobre, Vagliasindi remplace Berthomieu à la tête du GI tandis que Ruano remplace Durruti à la tête de la colonne vers le 10 novembre. Les protestations contre la militarisation ont commencé depuis octobre dans la colonne Durruti et dans la colonne Ascaso sur le front de Huesca, en particulier dans la section italienne.

– Mi-novembre 36 : Vagliasindi et quelques Internationaux vont à Madrid avec les 1500 volontaires de la colonne Durruti ; après la mort de Durruti dans des conditions suspectes, beaucoup de miliciens veulent retourner sur le front d’Aragon.

– Fin décembre 36 – début janvier 37, José Manzana (secondé par Carl Einstein) remplace Ruano et son Comité de guerre à la tête de la colonne Durruti, et tente de contenir la révolte contre la militarisation : 600 à 800 miliciens quittent néanmoins la colonne.

– Le 6 janvier 1937, le GI basé sur Gelsa et Velilla de Ebro est coupé en deux : ceux qui acceptent la militarisation (avec ou sans conditions) se réinstallent sur Pina de Ebro (une centaine, surtout des Allemands du DAS) ; les autres restent sur Gelsa. Mais dans le lot des premiers, 49 estiment que Manzana n’a pas tenu ses engagements et démissionnent le 11 janvier. Ils partent pour aller protester à Barcelone (cf. affiches, proclamations).

– Courant janvier 37, le GI devient Compagnie Internationale (CI) de la Division Durruti ; il semble qu’il n’y ait aucun capitaine à sa tête avant l’arrivée du français Cardeur, début mars 37.

– Mars-avril 37, Manzana tente de constituer un Bataillon de choc international (BI) avec la CI et deux autres unités dont la Banda Negra (corps franc où se trouvent des Espagnols et des étrangers comme Antoine Gimenez, et sans doute Vagliasindi, depuis la dislocation du comité de guerre de Ruano — hypothèse).

– Le 9 mars 37 les internationaux participent à Barcelone à une assemblée de tous les miliciens du front aragonais où la section française de la CNT (représentée entre autres par Fortin) tente de les convaincre d’accepter la militarisation, ou de partir. Des Français quittent le front, voire l’Espagne ; d’autres rejoignent les groupes de francs tireurs en Aragon.

– Le 12 avril 37, le BI est envoyé à la bataille de Santa Quiteria où il subit 50% de pertes du fait de la non-intervention de l’aviation républicaine, tenue par les communistes. Plusieurs miliciens ont décrit cette bataille dont ils ont gardé un terrible souvenir (Gmür, Kirschey, Lätt). Les rescapés sont envoyés fin avril à Barcelone pour reconstituer le Bataillon. Manzana, souvent absent, est remplacé par Ricardo Sanz qui veut faire appliquer la militarisation par tous les moyens (arrestation de « déserteurs », mise en première ligne des récalcitrants, etc. )

– Mai 1937 : une partie de la colonne/Division Durruti et tout le BI est à Barcelone en permission et assiste ou participe aux « événements de mai » ; certains seront tués dans les combats. Après le 7 mai, d’autres (surtout les Allemands, les Autrichiens et les Italiens) seront arrêtés par la police et par les communistes, et pour certains disparaîtront dans des checas à Barcelone ou à Valence.

– Le 7 juin 37, le Bataillon International reconstitué tant bien que mal repart au front. Beaucoup d’étrangers ont démissionné, ou bien ont intégré les Brigades Internationales – et notamment la XIIe Brigade Garibaldi créée en novembre 1936, commandée par Randolfo Pacciardi, non communiste, où les anarchistes sont plus en sécurité que dans les autres. La Division Durruti est intégrée dans l’Armée de l’Est, sous le commandement du général Pozas. Gimenez est dans le Bataillon International de la 121e Brigade Mixte [ou de la 120e]. Les grandes batailles de diversion en Aragon vont commencer et les miliciens anarchistes sont comme toujours envoyés en première ligne, sans protection aérienne : ils périront en nombre notamment les JJLL. La CI combat dans le Monte Oscuro à la mi-juin (voir le récit d’Edi Gmür).

– Du 7 au 22 juillet 37, les internationaux mal nourris, mal équipés sont encore envoyés sur le front dans des conditions détestables : la révolte gronde, des refus d’aller au combat se multiplient.

– Le 30 juillet 1937, le Bataillon International est dissous : les étrangers peuvent partir ou intégrer la XIIe Brigade Internationale.

Les Giménologues
Juin 2006. Document légèrement revu en 2016.

Pour des listes de miliciens internationaux cf. article 219