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Francisco Ferrer et ses articles dans La Huelga General (1901-1903)

Le site Archivesautonomie a choisi de mettre en ligne la traduction française de huit articles de Ferrer (sur dix parus dans La Huelga General (http://www.antorcha.net/index/hemeroteca/huelga/huelga.html), publiés dans Le Réveil socialiste-anarchiste de Genève en 1911 à partir du numéro 298 jusqu’au numéro 305.

Voici quelques précisions touchant au parcours de Ferrer dont les rapports avec le mouvement anarchiste ne sont pas toujours bien connus.

« Le 13 octobre 1909 Francisco Ferrer est exécuté dans les fossés de Montjuich à Barcelone, suite à un procès expéditif où il fut accusé d’être responsable de la grève générale proclamée le 26 juillet contre l’intervention militaire au Maroc, et de l’insurrection qui s’en suivit dans les principales villes catalanes. Cette insurrection s’attaqua principalement aux églises et autres couvents car l’Eglise, le principal pilier de l’Etat espagnol, était l’objet de la haine du prolétariat. Le 31 juillet, les insurgés se rendirent, faute de munitions. La répression fut terrible : plus d’une centaine de morts, des arrestations par milliers, la liquidation des syndicats et de la Escuela moderna.

Ferrer fut ainsi “coupable d’avoir consacré tous ses biens et toute sa vie à l’éducation du peuple” (Le Réveil socialiste-anarchiste n°266, 23 octobre 1909). Suite à son exécution, des manifestations déferlèrent, des grèves éclatèrent, des meetings se tinrent par centaines dans différents pays (Belgique, Hollande, Suisse, Italie, Allemagne, France, Etats-Unis, Argentine...).

Francisco Ferrer est d’abord connu pour être un pédagogue libertaire. Il a fondé la Escuela moderna (l’Ecole moderne) en octobre 1901 à Barcelone dont le but est de dispenser un enseignement laïque, rationaliste à des enfants, autant filles que garçons. Il a résumé son projet ainsi : “Fonder des écoles nouvelles où seront appliqués directement des principes répondant à l’idéal que se font de la société et des hommes, ceux qui réprouvent les conventions, les préjugés, les cruautés, les fourberies et les mensonges sur lesquels est basée la société moderne” [1]. Ce faisant, il s’oppose frontalement à l’Eglise qui a le monopole de l’enseignement et ne peut que s’en attirer les foudres, d’autant que la Escuela moderna fait des émules. De nombreux centres éducatifs rationalistes voient le jour dans tout le pays.

Parallèlement à cette activité éducative, il voulut “contribuer au mouvement des revendications prolétariennes en créant un journal et une bibliothèque de propagande. Ce journal fut La Huelga General (La Grève générale).” [2]

Par la suite, il s’engagea dans le rassemblement syndical Solidaridad Obrera puis dans la fondation de son journal éponyme Solidaridad Obrera dont le premier numéro est daté du 19 octobre 1907 ».

[1] Source : Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Ferrer

[2] Le Réveil socialiste-anarchiste n°296.

Lire la suite ici :
http://archivesautonomies.org/spip.php?article3960